Langue bien à nous
Notre langue, le québécois, s’est développée avec les anglicismes locaux, avec l’accent, ce fameux accent qui étire les syllabes comme du chewing-gum, et l’influence culturelle qui a toujours été en mouvement. Oui, nos expressions sont « bâtardes », mais ce sont les nôtres ! On va se fendre le cul pour les utiliser, si vous préférez sa variante « se fendre le cul en quatre », car la beauté de notre langue, celle de Mollière ou de M. Bergeron (mon voisin beauceron), c’est de se l’être appropriée dans nos idées et manières farfelues. Avec ces expressions, on peut se faire passer un sapin, mais c’est tiguidou, parce qu’on peut se paqueter la fraise ou s’asseoir sur notre steak sans trop de remords. Même si on a de la broue dans le toupet, on lâche pas la patate pour garder nos expressions bien vivantes dans un monde multilingue ! Des fois on mange nos bas, on en a plein notre cas', mais lorsqu’il est question de notre belle langue, on niaise pas avec la puck ! Ça peut paraître boss des bécosses, mais quand j’ai une montée de lait parce que quelqu’un me dit que notre français se perd, je leur réponds : calme-toi le pompon, notre langue, elle nous représente ! On ne se pogne pas le beigne, on alimente notre culture !
Sur ce, pas d’chicane dans cabane, notre langue, elle est belle !
